La délégation : de gauche à droite
- Michel Gautelier Malville
- Michel Gautelier Malville
- Jean-Yves Martin La Chapelle Launay
- Sarah Scherrer Savenay
En soutien :
- Gwenaël Ollivaud Savenay
- Patrice Morel Savenay
Les élus Loire et Sillon
- Alain Chauveau, président de Loire et Sillon
- Dominique Manac’h, vice-président en charges de l’environnement et des déchets
La presse :
- Rita Hodée, correspondante de Ouest-France
- Jean-Claude Plagne, correspondant de Presse-Océan
Point 1 : Pas
question pour D. Manac’h de revenir sur l’augmentation de 30% de la levée, au moins
« pour cette année » (?), le budget ayant été voté ainsi. A la suggestion
qu’il pourrait alors, en compensation, être décidé rapidement, d’intégrer dès
2017, 12 levées (une par mois), dans l’abonnement annuel au service (comme
l’ont fait 3 CC de Loire Atlantique : Erdre et Gesvres Cœur du Pays de
Retz et Région de Nozay ), cette proposition « pourrait être mise à
l’étude » en Loire et Sillon. Avec quel calendrier ?
Point 2 : Concernant
le maintien du passage hebdomadaire de la benne les réponses de
D.Manac’h n’ont pas été plus claires. Car à la fois il déclare que « le
passage tous les 15 jours n’est pas possible », mais qu’il est
pourtant bien « à l’étude pour alléger les coûts du ramassage » ?
Il se montre peu réceptif au simple constat que cela constituerait une
diminution de 50% de l’offre, mais sans qu'aucune diminution équivalente de
l’abonnement ne soit envisagée.
Point 3 : La mise en
place d’un comité citoyen d’usagers tiré au sort sur la liste des
abonnés - une innovation reconnue comme allant dans le sens de la démocratie
participative, selon la délégation - ne
serait « pas envisageable actuellement à cause de la fusion en cours
entre Loire et Sillon et Cœur d’Estuaire » pour A.Chauveau. A ce
compte, plus rien ne serait désormais possible. Alors que l’élargissement du
périmètre exigerait, au contraire, de développer les outils de proximité et de
consultation. La pétition ne demande aucunement au Conseil de développement de
« devenir un contre-pouvoir » (comme l’a affirmé trop vite son président),
mais plutôt qu’il joue un rôle effectif et réel de prospective et
d’accompagnement, ce qui est sa vocation première.
Point 4 : La demande
d’un audit indépendant sur le passage à la redevance incitative ne
constitue aucunement, comme le prétend D.Manac’h, « une mise en cause
très mal vécue » par les services, derrière lesquels les élus se
réfugient ainsi commodément pour échapper à leur pleine et entière
responsabilité décisionnelle. Elle fait plutôt référence à l’engagement pris dans
les réunions publiques initiales de 2011, dans toutes les communes, qu’il
serait fait à terme un point d’étape après le passage à la RI. Pour la
délégation, 5 ans après, l’heure en est venue. Elle demande donc que la CCLS
organise à ce sujet une réunion publique contradictoire à la rentrée 2016.
Point 5 : Les
décisions sur la RI (tarifs, modalités) seraient selon Manach hautement
"démocratiques"? Mais en quoi l’empilement des votes unanimes
du conseil communautaire plaident-ils en faveur d’un authentique débat ?
D’autant que les conseillers communautaires n’ont reçu aucun mandat explicite à
ce sujet au cours des élections municipales de 2014 qui les ont désigné(e)s.
La « gouvernance » communautaire du dossier des ordures ménagères doit faire l’objet d’un suivi permanent en temps réel qui, selon la délégation, pourrait incomber au conseil de développement. Il trouverait là une activité autrement plus utile que "les intéressants rapports" (Manac’h) si longs à établir et à éditer sur papier glacé qu’ils sont finalement classés avant même d’avoir été exploités. Alors, qu’attendre immédiatement de leur "mise à jour" (idem) ?
Dans la discussion de nombreux dysfonctionnements et incohérences du système ont été également soulignés par la délégation. Comme la disparition de tout conteneur ouvert de dépôt de sacs d’ordures ménagères hors des bacs individuels. En capacité de faire des comparaisons, les nouveaux venus en Loire & Sillon s’étonnent de la complication du tri et du ramassage ici.
Sur les factures, Manac’h se
targue un peu vite de la baisse de 10% de sa propre facture, l’attribuant à
ses bonnes pratiques de tri vertueux, mais en oubliant que la RI ne tient désormais
plus aucun compte de la valeur locative de son habitation. Au-delà des cas
individuels divers, la délégation ne croyant pas - faute de données rendues
publiques - à la légende officielle ( "un tiers paie moins, un tiers
pareil et un tiers davantage" est-il prétendu) demande la communication des chiffres
complets et réels de l’évolution des factures de tous les abonnés au service
depuis le passage de la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) à la RI
(redevance incitative).
Pour comparer les facturations, on ne peut d'ailleurs isoler les seuls abonnements comme le fait Manac’h. Mais il faut considérer ensemble abonnements et levées. Et si on doit comparer, on ne peut le faire seulement entre les seules autres collectivités en RI de Loire Atlantique, en fait la moitié seulement et qui ne représentent qu’un cinquième de la population (carte ci-dessus), la grande majorité (75%) étant restée à la TEOM. Or, dans toutes les collectivité qui sont passées ces dernières années à la RI, dans les années qui ont suivi, le constat est que les factures ont fortement augmenté. Faudrait-il s’y attendre et s’y résigner aussi en Loire et Sillon ? La délégation pense que non.
Quant aux retards de paiement,
Manac’h justifie le recours à une société privée de recouvrement et l’appel aux
huissiers contre « les mauvais payeurs » récalcitrants. Et, en cas de
difficultés, « il faut s’adresser aux CCAS des communes » !
Dans l’évaluation du système
local en lui-même, des arguments écologiques (médiocre « bilan
carbone » des déplacements multipliés de camions bennes et en voitures
privées), d’hygiène et de santé ont été également avancés par la délégation.
Ils soulignent les effets contre-productifs du chantage à la subvention de
l’ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) dans une "politique de
guichet" poussant aux projets de RI les plus intégristes. Dans le débat sur les
contraintes, le président Chauveau a avoué que, de retour de Vendée, il lui
arrivait lui-même de se « débarrasser de ses sacs poubelles à Nantes » !
Comme d’autres reconnaissent le faire à la CARENE, ou ailleurs.
La publication d’un prochain bulletin communautaire sur le
sujet a été annoncée. Il reprendra, n’en doutons pas, les "éléments de langage" déjà bien connus pour mieux nous faire « Comprendre la redevance
incitative » ! C'est tout vu, et nous y répondrons bien évidemment le moment venu.
On le voit, on n’était pas loin du dialogue de sourds, les
élus campant sur leurs positions.
L’engagement a été cependant pris de se revoir à la rentrée. Car pour J-Y Martin, dans
ce feuilleton de la pétition, « il y aura une saison 2 » avec d'autres épisodes.
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